Ce blog parle de villages dont on s'occupe peu dans les médias, parfois miniers comme Saint Florent sur Auzonnet, niché dans une vallée retirée, envaginé au creux de montagnes, Molières sur Cèze, Le Martinet, Saint Jean de Valériscles, La Grand Combe etc... Une vie poétique et dure à faire renaitre pour tous. Germinal. Ayant filé plus loin que prévu -grâce à Aliaa Elmahdy- il est à présent bilingue français-anglais. This blog speaks about Cevennes villages unknown in media, sometimes mining (coal), Saint Florent, nestled in a secluded valley, Molières, Le Martinet, St. Jean, La Grand Combe ... A poetic and hard life revives here. Germinal (Zola). Having spun further than expected, thanks to Aliaa Elmahdy, it is now bilingual. Note: if someone finds mistakes in english, I would be pleased if he corrects them ! Thanks. Hélène Larrivé

samedi 17 août 2013

Un homme responsable... à temps partiel ou "forfaiture"

Un chouette type autrefois pourtant mais qui, voguant au gré de sa peur de la solitude... et des autres à la fois (!) a mal tourné (lien).. sans consistance, s'alignant sur qui le prend*, de l'un/e à l'autre... avec la meilleure volonté du monde, il fout la merde partout, surtout avec des -relativement- innocent/es. Pardon à celle/s qui actuellement fait/font partie de la charrette. 

* Mais il faut quand même un minimum, comme dirait Coluche : beau cul (enfin relativement) et/ou bel appart, les deux étant le top.. qu'il semble avoir trouvé. Mais pas de panique ("ne fais pas d'histoires pour 'ça' !".. Mmm, 'ça', j'aime beaucoup) c'est moi qu'il aime... mais il ne veut pas "lui" faire de mal, (faire de mal à "ça"?) elle ne se remettrait pas de sa perte (!) J'adore ! de plus en plus. Se dégrader finalement est bien : cela rend la perte moins douloureuse et même nécessaire. Comme dirait Kant.  

Ou "nul n'est méchant volontairement"..

Ma vie amoureuse... et le scandale des HLM de Paris ! Tout se tient !

Justice or revenge? Really, I do not know. The two perhaps? I'm not a saint but an activist. It's not the same. Justice ou vengeance? Je ne sais pas. Les deux peut-être, je ne suis pas une sainte mais une engagée, ce n'est pas la même chose.




I met him in Paris. He was lebanese. Je l'ai rencontré à Paris. Il était libanais.



 
  He fell in love with me, a fool love (he said).. But he hesitated for two years. He is not a supersonic. He did not dare to oppose his family who would not accept me (I am not jewish). I married another, but I divorced
Il tomba amoureux de moi (un amour fou dit-il) mais hésita deux ans. (Il n'est pas un supersonique.) Il avait peur de s'opposer à sa famille (je ne suis pas juive). J'en épousai un autre, puis divorçai.
 
and marry him. I saved him from the abyss. So does he, at first.. et l'épousai lui. Je l'ai sauvé de l'abîme. Lui aussi, au début.
 


 He became old, as me. Il devint vieux. Comme moi.


 


And sad because I was not the same.. (as him!) Et triste car je n'étais plus la même. Comme lui!









I left Paris for the south, my country, as we always said (in a year as he asserted.. for 30 years!) But alone. Je quittai Paris pour le Midi, comme nous avions toujours dit que nous le ferions... pendant 30 ans (dans un an disait-il .. pendant 30 ans.) Mais seule.
. _________




He met another woman, younger, very different. Il avait rencontré une autre femme, très différente.
 .


Not too pretty but gentle and resourceful, ô yes,very... Pas mirobolante mais gentille et dégourdie.. très!
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With a nice ass (he said) and a beautiful apartment in Montparnasse ("social housing" but not for every body!-) where she rents rooms to students. Good business. Avec un joli cul (m'a-t-il dit) et un bel appart à Montpar (une HLM mais pas pour tout le monde!) où elle loue des chambres à des étudiants. Bon job.



A slum in Montreuil as he bought for his son (a good father indeed!) and the appartment where he lives with Colette (and her nice ass).
Everywhere there are people who manage very well... and others less well ! She belongs to the first kind. So does he. Un taudis à Montreuil quasi semblable à celui qu'il a acheté pour son fils (un bon père) et l'appartement dans lequel il vit avec Colette. Partout, il y a des gens qui savent se débrouiller et d'autres non.

And it's over. Et tout fut fini.

dimanche 30 juin 2013

Dans le métro, on gueule et on ne sourit pas! Sinon garde à vue.





Une histoire singulière ? Voire ! Dix heures du matin, Paris, le métro. Jean Baptiste Rumelier rend à son travail, de bonne humeur, au retour de vacances, redevenu en quelque sorte "humain". Las, ça ne pardonne pas. D’abord, en entrant dans la rame, il lance "bonjour tout le monde" ce qui est de la plus grossière incorrection avant d’aller s’asseoir en s’excusant de bousculer involontairement des usagers, ce qui évidemment est extrêmement louche. Puis, il aggrave son cas en laissant son siège à une personne âgée et pire, un peu plus tard, en donnant le journal gratuit qu’il a lu. La tension monde, la foule gronde silencieusement. Tout explose quand une jeune femme s'excusant de lui ayant marché sur les pieds, il lui répond aimablement "Ce n’est rien du tout, voyons". C’est alors que devant un comportement si inhabituel, les gens demandent l’intervention du service de sécurité de la RATP ; Jean Baptiste est promptement serré et placé en garde à vue. La police salue la réaction efficace et maîtrisée des usagers. "Dans un contexte marqué par le terrorisme, certains comportements apparaissent plus suspects que d’autres, ce qui permet de rapidement localiser ces individus." (Mmm ?!?! les poseurs de bombes sourient rarement avant de lâcher leur truc ou de se faire sauter avec.)
 
Extrêmement révélateur d’une société urbaine à la fois candide et parano, déshumanisée qu'on dit. Dans le métro, on ne sourit pas, on se terre dans sa décrépitude, le regard vide, on ne voit pas les autres et surtout on n’intervient pas, on regarde seulement les pub qui défilent, et si on vous marche sur les pieds, on gueule. Ce sont les codes à connaître impérativement et à pratiquer dans toute société civilisée. Non mais ! Un dangereux marginal qui de retour de vacances, (sans doute à l'étranger, par exemple en Afrique) était redevenu humain, saluant, laissant sa place, ne protestant pas lorsqu'on lui écrasait les orteils etc... Ça ne pardonne pas = garde à vue et sans doute expertise psychiatrique, les flics saluant la rapide réaction des passagers, bons citoyens efficaces.

Le pire est qu'il a dû faire amende honorable en expliquant que juste revenu de vacances, en somme, il n’était plus tout à fait adapté au monde dans lequel il vivait. Désolé, le prochain coup, je ferai comme il faut.


vendredi 7 juin 2013

Une vie de femme, ce n'est pas tout à fait pareil que celle d'un homme!. Esclavage infantile tout à fait toléré.

Parce que parfois il est plus facile 
d'écrire dans une autre langue..

"Catharsis", gallery "Archétype", HL

"Childhood"

"Adolescence"

The outside world
"Special school for teacher training", Aix en Provence, 15 years old






[In fact, a school for "poor" young girls (whose families could not allow them to study normally in high school) who, after a competition, if they were received !! were sentenced to 3 years of prison (from 15 to 18 years) to have the right to study and, after their "high school diploma" (baccalauréat)… were forced to become teachers of primary school all their life... (they want or not was the same... as if they had been "bought" by the Institution which had housed and fed them during 3 years).. and forbidden to go to University, even if their results were excellent. A kind of child slavery, quite tolerated (although, if you look closely, illegal). "You are not your owner now, but you belong to "National Education" and don't have the right to get sick" told us a mathematic teacher the first week. Shortly after, I commit suicide. Just to show their I was free. So I managed to escape from this prison.. as only one on 70 "detainees".]


Adulthood


Old age

samedi 1 juin 2013

Agression sexuelle sur enfant, l'importance du débriefing !





Portraits (exécutés par moi) d'un homme qui, il y a des lustres (très exactement en 51) m'a agressée sexuellement, dans un car (ces vieux cars avec de hauts dossiers isolant complètement les voyageurs) qui reliait Clé à St Ambroix, deux villages distants de 8 km. Je le prenais seule tous les jeudis et samedis pour aller chez ma grand-mère. 

J'avais environ 3 ans. Ma mère m'avait appris où descendre après plusieurs trajets de "répétition", ça collait. Les premières fois, elle me confia au chauffeur et propriétaire des cars Pascal, Léon (?) puis ce ne fut plus nécessaire. Ce jour-là, elle m'avait fait asseoir au milieu, par prudence en cas d'accident, et sur le siège intérieur. J'étais censée ne pas bouger jusqu'à ce que j'aperçoive le "papier collant", (en fait une affiche jaune circulaire sur la gauche) ou le pont, moment où je devais me préparer pour aller vers la porte.
.
Il y avait peu de voyageurs, notamment personne derrière moi. Un homme est monté à l'arrêt suivant (Clairac?) ou s'est déplacé de son siège (?) et s'est installé au même niveau que moi, de l'autre côté de la travée, côté fenêtre. Il me regardait avec insistance, souriant d'un étrange rictus. J'étais mal à l'aise. Puis il sortit de leur emballage en papier-soie divers objets dont je ne me souviens que d'une magnifique petite lampe rouge avec un support en bois tourné, tout en me fixant. Je la contemplais avec intérêt; il poussa alors les objets sur ses genoux et m'invita à venir m'assoir à ses côtés; quelque chose en moi résistait. Et puis je ne devais pas bouger (mais c'était juste à côté). D'autre part, il faut obéir aux grands. Dilemme. A qui ?

Je le revois toujours. Il faut dire que son allure était impressionnante: maigreur extrême, teint quasi diaphane, rares cheveux roux sur un visage chafouin émacié et rose, barbichette étique de la même couleur, mains très fines dont les doigts, aux ongles rongés, étaient rougis aux phalanges et de petits yeux de porcelaine délavée, fixes : un vieil enfant souffreteux.* Après deux invitations, j'obéis à regret. Son odeur aussi était désagréable (mais pas infecte) indéfinissable : renfermé, naphtaline, sécrétions nasales? Là, il me mit la lampe dans la main et me posa des questions en série, quel âge avais-je (je l'ignorais) quel était mon poids (?!?) je l'ignorais aussi etc... Son visage avait changé, ses yeux ne me fixaient plus mais soudain était apparu sur ses genoux un étrange objet (auquel il devait particulièrement tenir car il le serrait en fermant les yeux) rose, annelé, assez vilain, ça semblait accroché à lui, pas sûr, au milieu du bazar, on ne pouvait voir d'où il sortait. De plus, l'objet semblait grossir. Etonnant. 

En même temps, il avait mis sa main sur mes cuisses (en fait il l'avait déjà depuis le début de la conversation) mais cette fois, en contact direct avec ma peau -cela me gênait de plus en plus mais je n'osais rien dire- et pire, il montait. Il saisit alors ma propre main et tenta de l'amener vers l'objet qu'il serrait, ce à quoi je me refusai à voix haute (par chance, je m'exprimais bien et n'étais pas timide) ; il n'insista que peu mais sa main remonta alors jusqu'à mon sexe et soudain, sans prévenir, il me pinça violemment. Là, révoltée, je criais "mais vous me faites mal!"; il cessa mais continua à se masturber tout en me maintenant et me frottant les cuisses. L'expression de son visage, les yeux soudain fermés, me fit peur.

Je guettais avec une immense impatience le "papier collant" qui allait me délivrer. Pendant ce temps, toujours sa main, toujours ces étranges mouvements de va et viens, mais plus de pinçons et elle ne "remontait" plus. Enfin, l'affiche, je pris mon sac, me levai, après m'être excusée, courus jusqu'à la porte, et avant même que je ne descende, ma grand-mère me soulevait dans ses bras. Je lui expliquai aussitôt qu'un monsieur etc etc.. avec tous les détails... 

Je pensais qu'une telle aventure était si inouïe que personne ne me croirait sauf peut-être elle mais sa réaction ainsi celle des deux dames venues elles aussi m'attendre me stupéfia. Rapide, elle me confia à l'un d'elle et fila à la poste (je suppose pour téléphoner et faire arrêter le car?) Les deux dames m'amenèrent comme une grande brûlée juste en face et dans la cuisine me questionnèrent en feu roulant. Moi qui avais craint de ne pas être crue, voilà que je l'étais bien au delà de ce que je n'aurais pu imaginer. Cette insistance me mit mal à l'aise, presqu'autant que le "monsieur": qu'était-il arrivé de si effroyable pour que Marguerite filât comme un éclair et me laissât à ces deux-là? "Jusqu'où est-il monté?" "Montre-nous." "Il t'a fait mal?" "Montre-nous où." Elles se consultèrent, les yeux inquiets : "Il y a une marque!" "Tu as saigné?" L'une finit par me jucher sur la table et voulut enlever ma culotte. Je refusais avec force, "si, il le faut, on doit voir ce qu'il t'a fait"... NON!! 

Enfin Marguerite survint !! et leur intima l'ordre de me laisser tranquille. Puis, après un bref conciliabule entre elles à voix basse, nous partîmes enfin, un kilomètre de marche dans la campagne, pendant lequel elle m'expliqua très calmement.. "Ce que ce monsieur avait fait était très très mal, çaurait même pu être pire, il y avait des messieurs qui aimaient faire du mal aux enfants, c'était rare mais ça existait, il fallait le savoir.. mais il serait sévèrement puni. Et surtout, il ne fallait jamais obéir aux adultes lorsqu'ils vous demandent des choses qui vous mettent mal à l'aise. Les adultes peuvent être méchants envers les enfants..." Elle me félicita aussi pour avoir très bien réagi en criant et en lui parlant tout de suite.. et conclut en me disant qu'elle se sentait, elle, responsable, ainsi que ma mère car personne ne m'avait jamais mise en garde, croyant que cela ne pouvait pas arriver ici, dans un car familial où tout le monde se connaît.. Puis on parla de chats, de la chèvre et de l'île flottante qui m'attendait et le soir, en me lavant, l'air de rien, elle regarda la marque légère du pinçon et me dit que dans deux jours il n'y paraîtrait plus. Personne n'en parla plus et je n'en fus jamais traumatisée. Il est probable que si on m'avait livrée de force à un "examen" méticuleux, il en eût été différemment.

Toutefois, 62 ans après, je peux encore dessiner son portrait (mais cela n'est pas propre à cette aventure -j'ai une bonne mémoire des visages-).

*Rétrospectivement, il est probable qu'il s'agissait d'un débile mental ou d'un malade génétique auxquels il est impossible d'attribuer un âge, (entre 25 et 40 ans).

vendredi 31 mai 2013

jeudi 30 mai 2013

Publicités indécentes





La vie d'une vache à lait ou la vraie histoire de "Paf paf paf"

Parody of an advertisement for milk chocolates for children which is supposed to tell them the story of "Paf paf paf the cow". Do you know the story of "Paf paf paf" the cow? Once upon a time, there was a cow very cool...[....]

The true story of "Paf paf paf" now :
she will be imprisoned in a dark stable where she will barely can move, sometimes chained all her life!
insemination: she will be pregnant every year !
separated immediately from her calves !
One will have fired from its udders until 10 000 LITERS OF MILK A YEAR !
and when exhausted, she will be sent to slaughterhouse for an awfull death!

mercredi 29 mai 2013

Huppe enchantée, quelques indications



Si vous en trouvez une tombée du nid, sachez qu'elle est tout à fait sauvable mais qu'il faudra la nourrir (et au début, la gaver, si elle a moins de 3 semaines et n'a pas acquis le coup de bec pour envoyer sa portion au fond du gosier -sa langue est trop courte-, ni même le réflexe de l'ouvrir toute seule lorsqu'elle a faim, son âge se voit à sa maladresse et à ses plumes, si elles sont encore en partie tuyautées, c'est un bébé de moins de 3 semaines et il faudra la gaver encore au moins dix jours) .. de mouches, insectes -morts, il faut les tuer-, asticots (son régal) morts également, il faut leur couper la tête (!), croquettes de chats ramollies et malaxées en boules, le top, c'est du coeur d'agneau dégraissé et coupé en petits morceaux.. ou de la viande hachée maigre bien dégraissée en cas d'urgence.. ou d'une pâtée spéciale oiseaux insectivores à 4,30 E le sachet (minuscule!)... et sachez aussi qu'elle mange presque la moitié de son poids/jour de ces mixtures (toutes les 3 h). Pas d'eau, l'alimentation la lui apporte, pas d'insectes vivants, sa salive et ses sucs gastriques ne lui permettent sans doute pas encore de les détruire et c'est eux qui risqueraient de la dévorer. Il faut lui ouvrir délicatement le bec (elle se débattra, c'est normal) avec un ongle ou un petit couteau, le tenir largement ouvert comme un entonnoir et lui envoyer la boulette ou les morceaux tout au fond, quitte à pousser légèrement si ça accroche, ne pas avoir peur, il faut que ça rentre! Soit avec une pince à épiler, soit avec les doigts ou un ongle. 

Attention au moment où elle va savoir voler, ça ne prévient pas, et éviter les chiens ou chats à côté. Si elle décide de se percher au sommet d'un arbre, surveillez la, elle risque de revenir et de se balader au sol (elle n'aura sans doute plus peur des hommes ni de rien et sera donc très vulnérable) !! 

Pour éviter de l'apprivoiser, (c'est une espèce protégée qu'il faudra relâcher dès qu'elle sera suffisamment forte et autonome) il faut seulement la nourrir et la remettre en cage dès le repas fini, sinon il sera dangereux de lui rendre sa liberté, même juste pour une balade. S'il fait froid, mettre du foin (jamais de coton ou de textiles) et introduire un petit carton assez fermé dans la "cage", la cage étant aussi bien une caisse de transport pour chat ou chien si elle a une porte grillée (toujours exposée au soleil et à l'abri du vent, voire isolée de couvertures) pour qu'elle puisse se blottir.. ou la rentrer la nuit si elle n'est pas suffisamment plumée... mais il faudra alors la ressortir le matin tôt de sorte que ses parents puissent éventuellement la nourrir. La cage doit être bien haute voire suspendue contre un mur si possible. Posez un appui -une branche, une planchette- juste devant pour que les parents puissent s'y tenir, le tout hors d'accès de chats-chiens qui risquent de les crocher au moment du nourrissage. (Affairés, il prennent tous les risques.) Ici un lourd barbecue en fonte haut sur pattes où aucun matou ne peut grimper, pas plus que sur l'arbuste aux banches souples d'à côté est au poil ce qui convient. Courage. Elle mange toutes les 3 heures. On voit en dessous du sternum un creux qui ne doit pas être trop important, signe alors d'insuffisance alimentaire.

mercredi 22 mai 2013

Guy de Halleux, sur Fukushima

SOS AMINA, AS ALIAA !!!




Amina's face book page 
Caroline Fourest's article (translation in few minuts) 

Entre lèpre et sida

"Tout ce qu'on nous avait dit sur le communisme était faux, mais le pire est que tout ce qu'on nous avait dit sur le capitalisme était vrai! " (un réfugié cubain dissident en Espagne.)"

Marine à papa, la chute !

Le coccyx cassé, bof, c'est surtout embêtant pour accoucher mais avec la succession-à-papa qu'elle assume (haut les coeurs), ce genre de sport n'est sans doute plus à son ordre du jour.

Election, piège à c? Peut-être pas. Le pouvoir a horreur du vide.



ON PREND LES MÊMES ET ON RECOMMENCE ? NON !

Si vous en avez eu plus qu’assez de l’équipe municipale précédente dite abusivement de droite dont les résultats tant économiques que pour l’environnement sont ce que l’on a vu… (il suffit d’écouter ce qu’en disent ceux qui sont actuellement en place) et également de celle-ci, abusivement dite de gauche, qui a donné les mêmes, bien que certain/es -qui n’ont pu agir- semblaient -?- mieux intentionné/es, si vous voulez des élus qui ont l’ambition de servir une ville et ne considèrent pas la magistrature comme une carrière, et ceci n’est pas un vœu pieu*, si vous voulez œuvrer tant soit peu pour la sortir du marasme où l’ont plongée les deux équipes précédentes, si ne voulez plus de politiciens « pro » mais des hommes et des femmes citoyens qui ne fonctionnent pas en quasi autocratie fermée où la parité réelle (homme/femme) n’est qu’un leurre (exemple de réunions où aucune des femmes assises au pied de l’estrade ne s'expriment) si vous avez des idées… contactez-nous.

* Une suggestion à débattre selon les cas : que le salaire des élus (ou du moins du principal/e) soit en partie ou en totalité reversé à la Commune sur un budget consacré à la Culture au sens large, incluant aussi bien le respect de la nature et de notre patrimoine (partout saccagé dans l’indifférence des décideurs) que le sport et l’éducation –par exemple sous forme d’université populaire–, la culture porteuse d’image et de désir (et amenant le tourisme, exemple Anduze, Uzès). Ne nous laissons plus « agir », agissons nous-mêmes pour nous-mêmes. C’est facile, même si ceux qui sont en place tentent de nous persuader du contraire. Regardons leurs actes, interrogeons-nous: n’aurions-nous pas mieux fait? La réponse est dans la question. Si ceux qui le peuvent, qui en ont l’énergie, la volonté et la capacité ne prennent pas leur village en main si peu que ce soit, alors, ceux qui s’en empareront une fois de plus, toutes étiquettes confondues, seront les mêmes que ceux qui l’ont conduit vers le gouffre culturel et économique et là, ce sera notre faute. Réagissons à présent avant qu’il ne soit trop tard.

Pour la sauvegarde de Saint-Ambroix.

vendredi 10 mai 2013

Non lieu requis contre Woerth et de Maistre, les coïncidences extraordinaires





Que l'épouse du Ministre du travail (Woerth) ait été engagée à prix d'or comme collaboratrice par Patrice de Maistre, gestionnaire de la fortune Bettancourt, par ailleurs donateur de premier plan pour la campagne présidentielle de Sarko (et ensuite décoré par le ministre du budget -!- de la légion d'honneur) ne POSE STRICTEMENT AUCUN PROBLÈME AU PARQUET DE BORDEAUX. Qu'on se le dise, il y a parfois dans la vie des coïncidences extraordinaires.


Chronique d'un village occitan, castes et sous castes dans un groupe social restreint (ou étendu). L'intérêt mal compris.




A propos du film "Le cercle" (lien)
La société est divisée non en classe mais en castes, étanches, dont la mobilité est quasi nulle. C'est une structure au sein de laquelle, dans un groupe social restreint (voire en général) fréquentations et "solidarités" s’exercent exclusivement au sein de celles-ci : lorsqu’on déroge ou surroge (moins en ce cas), on démolit la structure pérenne qui semble "satisfaire" -relativement- tout le monde, exploités et exploiteurs réunis, (complexe de Stockholm d’un côté, intérêt bien compris de l’autre) structure qui semble naturelle, indestructible. (Quoiqu'en en réalité elle soit hyper fragile.) Si bien que les exploités de "caste" (disons les sans castes pour simplifier) qui ne se défendent pas eux-mêmes (sans quoi ils ne le seraient pas) ne vont pas davantage aider ceux qui les défendent.. (j'entends par là les aider à les défendre) et les exploiteurs, eux, vont dézinguer ceux (de la même caste qu’eux parfois) qui risquent de les abattre.

Dans une certaine mesure, on n’aide que ceux qui s’aident eux-mêmes, fût-ce sans succès, fût-ce seulement qui le tentent.
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[Ainsi un huissier ayant refusé d'assigner en référé une Mairie et constatant qu'un confrère l'avait fait observe-t-il "qu'il avait sous estimé Mr X." (celui qui voulait assigner la mairie)... ce qui signifie clairement qu'il avait cru avoir affaire à un mal dégourdi (donc qu'il refusait d'"aider", notons qu'en le cas il ne s'agissait même pas d'aide mais de devoir professionnel rémunéré) mais qu'à présent, tout était changé, autrement dit, le prochain coup, il serait OK. Clientèle oblige. CQFD.]  

 Lorsque l’on aide ceux qui ne s’aident pas, on risque de se trouver en première ligne, sous deux feux opposés. A cela s’ajoute que les exploités de caste, par défaut de formation, n'ont parfois pas le sens des priorités et de la synthèse, si bien que digressions et omissions rendent difficile la compréhension de leur situation. 

[Ainsi Jojo, après une demi journée de "discussion" éprouvante finit-il par "avouer", à force de questions réitérées, que s'il n'avait pas réagi dès le départ à l'intrusion -illégale- d'une grosse société dans son terrain (ensuite saccagé) c'était tout simplement parce que le chef de chantier l'avait plus ou moins menacé.. de mort (de l'écraser sous son bull) ! Honteux de ne pas avoir eu le cran de résister (ou seulement de porter plainte immédiatement) lui, un homme, un costaud.. honteux d'être en fait une victime, il avait occulté ce "détail" fondamental pour sa défense, laissant penser qu'il lui avait été proposé un "avantage" en échange et réduisant l'affaire à un deal qui aurait mal tourné. Dramatique.]

 On ne se sent en phase qu'avec les "siens", ses "pairs", ce qui signifie implicitement ceux qui peuvent plus ou moins renvoyer l’ascenseur. Cela aussi est inéluctable : les "sans caste" semblent souvent décevants: maladroits, ils considèrent parfois que seuls ils méritent l’attention sans avoir l’idée que cela puisse provisoirement être l’inverse, surtout lorsqu'en raison même de leur lutte en leur faveur (!), certains se trouvent ensuite aux prises avec leurs exploiteurs qui ne leur pardonnent pas leur "trahison". Aider quelqu’un qui s’aide est facile, aider quelqu’un qui sans s’en rendre compte aide son exploiteur est très difficile. On doit se battre sur deux flans.

Le fait, l'habitude fondent -fautivement- le droit: le défaut de recul et de critique vis à vis d'une situation pousse souvent les sans castes à la croire normale voire "légale" : puisqu'elle est ! Vivant dans un univers falsifié à la fois rose et noir, ils en arrivent à considérer que si "ça" existe, c'est que c'est normal voire "légal" (univers rose) et si la situation est dramatique (exemple des égouts se déversant dans une rivière) c'est que la loi est corrompue (univers noir). Si personne ne fait rien, c'est évidemment parce que c'est permis par la loi et ce n'est pas à eux de commencer, d'agir. Cela les conduit à se défier fautivement, et de celle-ci et des magistrats. Car pour eux l'égalité et la justice, l'acquis de la démocratie, justement, n'est pas acquis en pratique, c'est une vue de l'esprit ; on les a formatés à se croire inférieurs et à plier, sans même qu'ils ne s'en rendent compte. Il ne leur vient pas à l'esprit qu'une souffrance (surtout
la leur) est injuste DONC illégale et que c'est à eux de faire respecter leur droit, LE droit, ce sont les autres, ceux qui ont le pouvoir, les magistrats en le cas, croient-ils, qui le doivent, ce sont eux donc qui sont fautifs (même s'ils n'en ont pas été avisés!) "tous pourris" pensent-ils puisque "cela existe". L'idée même que ce puisse être à eux d'alerter (efficacement) les magistrats et de faire leur est étrangère. Ils n'ont aucun poids, croient-ils, que pourraient-ils faire? Donc les victimes ne font rien ou maladroitement, mal conseillés quelque fois par ceux qui ont intérêt à leur échec avocats, personnel de justice libéral, membres efficients de la caste.. (qui vont alors incriminer les juges ou la "justice" pour détourner l’ire des vaincus contre la mauvaise cible.) A la fois trop confiants et paranoïaques, leur souffrance leur semble donc (en pratique) "normale"; dans l'univers déformé qui est le leur, les responsabilités sont parfois inversées ou volètent dans tous les sens au gré du vent, des fantasmes (par exemple, si des égouts se déversent dans une rivière, c'est la faute aux roms car ils sont nombreux dans une cité autrefois vide, ou aux magistrats qui ne "font" rien, pas au premier magistrat responsable -le Maire-, ni à eux qui n’ont jamais alerté, pas davantage à l’avocat et à l’huissier qui les en ont "empêchés" en les fourvoyant... etc..)

Cette situation prend sa source à l’école : les orientations après le CM2 ou la 5ième contre lesquelles les parents ne protestent que rarement, -si le prof le dit, c’est que c’est vrai, lui il sait- s’effectuant en fonction de la caste de l’élève et non de son niveau, les enfants sans castes sont dirigés vers des professions sans avenir voire voués au chômage et leur instruction sommaire ne les armera pas dans la lutte pour de meilleures places, bien au contraire, elle les "armera" (!) pour des travaux non qualifiés... ou le chômage. L’école est ainsi une machine de reproduction des inégalités, un outil de conversion réversible de situation en diplôme et de diplôme en situation.

Tout est verrouillé : car de surcroît les sans caste, au-delà de l’instruction et de la "culture" (qui fonctionne comme un système de codes sociaux, de "repérage" et de reconnaissance quasi indispensable au cheminement social) qui leur font défaut, n’auront pas davantage acquis les postures, le discours, l'intuition, et surtout le sens critique, d'autres codes tout aussi importants : ils seront ainsi handicapés pour leur "réussite".. y compris en cas d’exception, par exemple de  très doués passés entre les mailles ou de ceux qui, malgré leur manque scolaire, pourraient parfaitement réussir à changer de caste de par leurs capacités. La survalorisation paradoxale du diplôme et de la réussite sociale qui est leur fait (justement parce qu’ils ne les ont pas) les fonde à la crédulité vis à vis de ceux qui les possèdent (alors même qu’ils sont conscients d’avoir été injustement spoliés d’études.) Un prof, un avocat, un médecin voire même un huissier, un employé de sécu, un policier, n’importe qui en imposant (parfois en bluffant) SAVENT, croient-ils : eux, non. Cela est banal et dans une certaine mesure exact. Mais chez eux, le sens critique qui doit s'exercer naturellement est inopérant (tel médecin qui me prescrit tel médicament qui ne me convient pas, est-il conscient que celui-ci est dangereux? Oui? Alors pourquoi le fait-il ? Non? Alors est-il compétent?) Ils ont rarement l’idée de se renseigner eux-mêmes ailleurs ou ne le peuvent pas : c'est inutile puisqu' "il y en devant eux qui savent". Ils n’ont pas l’idée (ou du moins ne la mettent pas en pratique) que l’on puisse les tromper, profiter de leur ignorance (ignorance normale mais qui peut aisément être palliée) et que l'on puisse les dévaloriser pour liquider le zeste de sens critique qui demeure en eux; la morale qu’on leur a inculquée les amène à croire que tous se conduisent avec la même la "probité" qu’eux ou du moins avec le même "naturel".. y compris lorsque tout démontre le contraire. Ils ne saisissent pas en règle générale les discours à tiroirs, les déterminations cachées, le logos de clôture, les postures, les stratégies, ne savent pas s'adapter avec souplesse aux situations et se comportent de la même manière dans tous les cas, y compris dans ceux qui requièrent des attitudes pesées, nuancées, voire discrètement offensives ou seulement inquisitoires.. comme si paradoxalement ils avaient affaire à des relations amicales qu'il convient de ne pas froisser; leur hyper affectivité les amène à évaluer les gens à rebours de l'évidence la plus criante.. et surtout à refuser d'envisager le vil, le réel (le trahison de l'avocat souriant qui par ailleurs leur fait pourtant comprendre leur faible importance en arrivant en retard aux RV), toujours prêts à justifier le pire contre eux ("il" est surbooké, malade, trop jeune, trop vieux etc..).. tout en le percevant fautivement ailleurs. (Eux-mêmes à contrario redoutant obsessionnellement la faute, se montreront toujours prêts à se justifier pour tout, pour rien, un léger bruit alors que les voisins le dérangent sans gêne aucune, une installation électrique discutable quand des égouts se déversent dans leur maison etc...) Pittoresque mais contre productif voire catastrophique.

Il est remarquable dans les cas extrêmes que ce défaut de connaissance (de lecture et de manipulation) des codes les conduise à respecter, à se fier à qui manifestement les exploite (peu ou prou) et, pire, à se défier de ceux qui les soutiennent. Ceux-là, pour eux, ne deviennent pas plus fiables qu’eux-mêmes; le défaut de confiance en eux des sans castes s’étend en pratique à ceux qui les côtoient. C’est ainsi qu’ils identifient souvent à rebours amis et ennemis, se défiant des premiers et se soumettant aux seconds ; ceux-ci en jouent, dézinguant leurs soutiens et leur faisant croire fautivement à leur isolement. Et c'est du reste ce pseudo isolement (qui finit par devenir réel) qui les pousse à accorder leur "amitié".. à ceux qui les y ont conduit. Dramatique. Fragilisés, ils s'offriront pieds et poings liés à ceux… qui précisément les ont amenés par intérêt à se méfier de tous sauf d’eux : des "spécialistes".. payants (parfois un époux/se) qui pour eux jouent le rôle de gourous. La société de caste est une société de gourous innombrables.

Ainsi N. (intoxiquée par des égouts) ne "croit"-elle pas une amie qui lui a proposé d'assigner une Mairie en référé (car c'est une urgence) et s'aligne-t-elle sur le veto fautif d'un huissier (rémunéré) qui refuse de s'en charger (bien que ce soit son devoir de le faire)... jusqu'à l'agressivité.. contre l'amie que l'autre évidemment a soigneusement dézinguée .. laquelle lâche prise.. jusqu'à l'accident, prévisible, et c'est reparti pour un tour... Mais, sur les "conseils" (en réalité les "ordres") de l'huissier qui cependant l'a déjà induite en erreur, elle "choisira" un avocat (non obligatoire et en le cas, peu recommandé)... qui va lui affirmer fautivement qu'un référé contre une Mairie est impossible (!) ce qu'elle va croire également. (En dépit de toute logique : si c'était le cas, cela signifierait qu'un Maire pourrait tout se permettre impunément.) Saluons ici les greffiers et les magistrats qui rectifient le tir : mais encore faut-il vérifier, le leur demander, c'est-à-dire d’abord s'interroger, se méfier. Tout va bien donc dans ce cas? Non, car par la suite elle "choisira" (ou acceptera) encore le même avocat pour une autre affaire, et, devant la stupéfaction rageuse de son amie, lui dira "qu'elle ne sait pas ce qu'il vaut" : l'expérience précédente n'a donc pas suffit à générer en elle la défiance logique et naturelle que quiconque aurait éprouvée vis à vis de celui-ci. Ni même le sursaut d'amour propre qui aurait dû le lui faire blackbouler avec indignation. Les sans-castes fonctionnent donc selon une structure rigide et pérenne où ils sont ancrés, attachés, et même devant l'évidence que celle-ci les détruit et est construite pour cela, s'y réfugient dès que la tempête est passée (pour en essuyer évidemment une autre à venir) comme un chien libéré accepte de retourner vers la niche où on va à nouveau l'enchaîner.
     
Leur code de référence est le paternalisme, pas l’égalité. Ce défaut d’évaluation (même purement pragmatique, mais essentiel) des gens et des situations aboutit parfois à des scénarios cocasses : tout ceux qui les touchent, (leurs amis) étant inconsciemment dévalorisés, quand les "autres", même superficiellement aimables mais distants sont portés aux nues, l’un d’eux, parlant à ami proche auteur -relativement- connu lui dira au sujet d’une relation sienne hautement appréciée (un personnage qui, malgré la modicité de sa situation, lui en impose)… qu’il est resté très "simple" malgré tout (!)… et lorsque l’ami observera que l’autre lui semble un imbécile prétentieux, il s’entendra répondre "mais c’est qu’il est tellement sollicité qu’il se méfie au début mais après, quand on le connaît.. et puis il a fréquenté des milieux très relevés dans son pays, c’est normal que par rapport à d’autres etc.." (!) L'inversion des importances sociales joue évidemment contre les sans castes, là aussi décevants par leur incapacité à cerner qui peut les aider, y compris en fonction de leur poids social, et un autre.. (qui en le cas de toutes manières ne le voulait pas vraiment). Contre productif.

C'est une famille que ces castes où parmi les "enfants", l’un choisit les sciences, la philosophie, l’art, l’autre, le droit, la politique, les affaires ou la médecine (le tout se superposant la plupart du temps, soit chez les mêmes, soit par le bais des unions).. famille qui va se retrouver soudée en cas de pépins sociaux (du reste rares car la caste met les siens à l’abri) et donc se défendre efficacement… tandis que dans l’autre, on "opte" (en fait, on est contraint d’opter) pour des tâches de faible qualification (générant un sentiment fautif d’échec, d’impuissance et d’isolement, une "dépression socialement acquise" et transmise) une famille aussi mais où en cas de pépins (fort nombreux et parfois dramatiques car contre eux, tous les coups sont permis) on se retrouve désarmé. Dans le système, tous savent qui ils peuvent brimer impunément… et qui ils ne le peuvent sans y perdre plus de plumes qu'en tirer de bénéfices… Les premiers évidemment sont au premier rang, les autres à l’abri. Tout est d’abord "dans la tête", dans ce sentiment fautif d’isolement, d’impuissance, de peur. Car la loi est en principe bien faite et souvent efficace ; il demeure que cela dépend des juges et que parfois, ceux-ci, faisant parti de "la" caste, peuvent agir en fonction des intérêts de celle-ci. Mais ce n’est pas le cas général, surtout lorsque la victime qui les requiert se défend bien : les juges ne font pas exception, eux aussi défendent ceux qui se défendent, eux non plus n’aiment pas être sous le feu croisé de deux parties adverses dont l’une, la plus faible, agit contre elle-même, y compris lorsque de toute évidence celle-ci a raison. Les audiences semblent parfois des tests où le juge apprécie la combativité respective des deux parties, assurément un bon point pour le plus pugnace -et le plus intelligemment pugnace- (qui n'est pas forcément celui qui a raison).

Le paradoxe est que parfois, chez les sans castes, la surestimation affichée de ceux qui les aident va de pair avec leur trahison involontaire, c’est même un cas assez fréquent. Ainsi lorsque le combat est "gagné", ou en voie de l’être, certains, qui cependant ont autrefois bénéficié peu ou prou de ces têtes de bélier qui les défendent peuvent se désintéresser de la "suite" de leur bagarre… tout en affichant une admiration (sincère !) pour eux qui l’ont menée. Ils ont plongé, se sont mouillés, ("ça" a marché, ouf).. mais ils se sont enrhumés… et on ne va pas leur tendre une serviette pour autant ni un chauffage. Ils sont tellement admirables qu’ils n’en sûrement ont pas besoin. Quant à participer à un autre combat, à quoi bon ? ils sauront bien s’en sortir seuls, ils l’ont prouvé. De là à les trahir (cela arrive) il n’y a qu’un pas. A présent que leur propre affaire est réglée, c’est chacun pour soi. Conclusion : aider quelqu’un qui ne s’aide pas, est-ce s’en faire un ennemi ? Non, mais c’est parfois devenir une statue sur piédestal dans un jardin exposée à toutes les intempéries, que l’on fleurit de temps en temps, ce qui n’est guère plus enviable. 

Cela explique la désolidarisation, parfois, des exploités (y compris lorsqu’ils font parti de castes intermédiaires) : un tel qui par exemple a besoin d’une attestation (car un petit hiérarque a obstrué illégalement une fenêtre sienne afin d’agrandir sa surface constructible !) se la verra refuser alors même que tous s'en souviennent parfaitement.. mais si un seul accepte, il arrive que s’ensuive de la part du bénéficiaire.. une mise à distance de celui-ci !  Car le système ébranlé cautérise immédiatement ses plaies : une faveur quelconque (s’il renonce à son droit, à présent attesté), ou une menace indirecte s'il le fait appliquer, et tout est "réglé"; et alors, c’est l’attesteur qui prendra le feu à sa place. Il est devenu un onduleur. En ce cas, oui, aider quelqu’un ou plutôt la justice, c’est, non pas s’en faire un ennemi, mais perdre un ami. Il n'en demeure pas moins qu'il faut le faire.

La peur et les "faveurs" (qui ne sont parfois qu'un droit) verrouillent toute velléité de révolte c'est à dire de justice. Désarmés, les sans castes voire même les castes intermédiaires y sont sensibles jusqu'à la pusillanimité. Ceux qui vivent dans cet univers falsifié et incompréhensible ont peur de tout et surtout de ce qui n'est nullement effrayant, se souciant peu au contraire de ce qui constitue réellement un danger: là aussi, les objets de crainte sont inversés : ils préfèrent courir un risque majeur (par exemple relié à la pollution) que se mettre "mal" avec un petit hiérarque susceptible de rétorsions.. de toutes manières dérisoires par rapport au danger sanitaire qu'ils courent. Cette peur les corrode et les rend éminemment intimidables. Cela peut jouer dans les deux sens: ainsi une plainte (au pénal!!) burlesque portée par un petit notable contre une blogueuse de faible importance (l'ayant justement mais maladroitement taclé quant à la forme, grossière, relativement inappropriée) qui aboutit comme il se devait non seulement à un non lieu mais à une volée de bois vert contre le demandeur... fût-elle perçue comme une énorme victoire (!) lorsqu'il ne s'agissait manifestement que d'une tentative d'intimidation pour l'exemple, à ce titre sanctionnée. Mais tout de même, alors que pourtant la justice avait "bien" jugé, la blogueuse n'écrivit plus rien après ce qu'elle avait vécu comme un "drame" absolu.. (et elle dériva ensuite vers une dépression). In fine donc, sa victoire pourtant évidente bénéficia contre toute attente au demandeur auquel personne ensuite n'osa plus sans longuement hésiter s'opposer ("c'est un "méchant", il fait des procès à tout le monde, il est très fort, il a le bras long, ça va être terrible" etc..) y compris dans des cas lourds, dramatiques. Le système là aussi se referme et cautérise ses plaies; si bien qu'au lieu d'en être diminué comme cela aurait dû être, le perdant en fut au contraire renforcé car elle ne sut pas "exploiter" sa victoire.