After the "appeal" (link). The hardest part was to sew the hood, not easy with the cat ears .. I call'd all people of good will to go to Mass on Sunday with a pussy hood in solidarity with Russian singers sentenced to 2 years in the gulag for having sang in a orthodox church "Virgin Mary, deliver us from Putin." For freedom of Pussies and for all. Translation this evening
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Suite à l'appel.. (lien) Le plus difficile a été de faire la cagoule -le lycra ne se coud pas
facilement, et les oreilles de chat ne sont pas évidentes, encore moins
les moustaches-... et surtout de la supporter par la chaleur, une pensée
pour les musulmanes qui subissent ça quotidiennement -avec une
tignasse, on transpire à crever là dessous, il doit falloir se laver les
tifs tous les jours.. ou puer (!)- Arrivée vers 11h 40, aléas de la
pompe à essence où il y avait la queue... et d'une nuit à coudre. Vêtue
BCBG à part la cagoule, un genre pour ne pas trop choquer, on est à
Alès, élégante rombière de 60 ans jusqu'à la tête mais le haut.. en
Pussy. Beaucoup de monde sur le parvis, mais c'est relié à des baptêmes
en série prévus apparemment pour un seconde round après la messe.
Des gitans essentiellement, la grosse clientèle ce jour là de la
Cathédrale, -ou toujours, je l'ignore- joyeux, robes à volants, bijoux
et haut talons pour les femmes qui ont du mal à marcher sur les
dalles. Les jeunes m'entourent... et les adultes m'ignorent. Réprobatifs? PAS DU TOUT! C'est une jeune mère qui vient
me demander de lui lire l'affiche et ce qu'il y a écrit sur mon bonnet :
elle ne sait pas lire me dit-elle... et c'est à peu près le cas
de tous. Comme toujours, ce sont les femmes qui osent avouer cette
"tare" -en fait c'en est bien une mais pour l'éducation nationale non
pour elles.- Les hommes eux sont passés fièrement sans s'arrêter. C'est
écrit donc ce n'est pas pour eux. Effarant car ils sont très nombreux et
assez jeunes, certains savaient mais ont oublié, d'autres n'ont jamais
"été" à l'école, quant aux "vieux" -60 ans- inutile d'en parler. Une
fois que j'ai expliqué, ils semblent tristes et me disent leur solidarité -mais ne voient
pas comment la manifester-; je leur dis de faire pareil. Ca les fait
marrer. Moi je peux, pas eux.
Dans l'église où je suis entrée -juste trois pas sur le seuil où il fait
plus frais- une énergique oblate (?) me repère de loin et fonce vers
moi en criant "les anti corridas, dehors".. (?!) Je lui dis à travers la
cagoule que je ne suis pas anti corrida -enfin si mais je ne veux pas compliquer le cas- et lui montre l'affiche, elle change immédiatement de
ton "Ah là je suis d'accord" et on l'entend donner des ordres pour que
le bedeau (?) prêt à bondir me fiche la paix... ce qu'il fera à demi,
profitant tout de même que je suis juste à la limite de la porte d'entrée pour me la
fermer au nez... puis l'autre, de sorte que je dois, soit pénétrer par la
petite porte restée ouverte à droite, soit rester sur le parvis. J'opte
pour cette solution, il y a des gens qui passent et ceux qui sont
dedans ont déjà lu.
Puis certains sortent. Ici, il y a deux genres de paroissiens distincts qui apparemment ne se mélangent pas, les gitans multicolores arrivés de partout qui rient et, heureux de se revoir, se
saluent de loin, et les rombier/es du cru, costards gris perle ou
anthracite pour les hommes et ensemble en jersey grège ou blanc pour les
dadames, Certains semblent avoir
profité des baptêmes pour se payer un rab de messe et s'en vont à
présent. Ils me croisent forcément. Réactions favorables, des femmes me
photographient ou prennent l'affiche, discutent, les messieurs
semblent plus retenus. Quelques unes cependant passent froidement avec
cet air de hauteur que l'on cultive dans certains milieux.. Mais un
homme au contraire -arrivé de peu, il vient voiturer sa
mère- s'interroge sur "ce que l'on peut faire", même réponse, faire
comme on peut. L'ensemble est plutôt favorable, sans enthousiasme, sans
doute leur faut-il un peu de temps pour se remettre,
ce sera mieux dimanche prochain. Peut-être suis-je arrivée trop tard? je
pensais que ce n'était pas mal de les laisser faire leur messe avant de
passer aux choses sérieuses mais bon.. Un seul monsieur agressif
pourtant -âgé, catho trad sans doute- accompagné de dames qui elles ne le
sont pas du tout au contraire, mais visiblement il est le chef. "C'est
politique" me dit-il "et ça n'a rien à faire dans une église".
Une autre constante déjà observée pendant ma grève de la faim (lien) des
femmes qui ont visiblement envie de lire voire de m'aborder, si le mari
entre sans s'arrêter, hésitent une seconde et finalement suivent à
regret, tête tournée en arrière vers
l'affiche. L'inverse ne se produit jamais. Si c'est le mari qui est
intéressé et lit, elles attendent patiemment, souvent sans se manifester
ni même chercher à lire elles-mêmes.
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Rigolo
Des jeunes à casquette et survêt qui m'avaient semblé agressifs
-légèrement- en fait ne le sont pas.. ou du moins pas pour les raisons
qu'on pouvait imaginer, le parvis de la cathédrale servant semble-t-il
de lieu de rendez-vous pour quelques petites affaires, je les dérange.
Puis ils s'aperçoivent que je me fous de leurs histoires autant qu'eux
des Pussy et ne se soucient pas plus de moi que des piliers, j'entends
une conversation au téléphone dans un angle.. "Oui, ça me va.. De quelle
année? C'est urgent ? OK. De quelle couleur ? A essence ou diesel ?
Bon, je suis devant la cat. Oui j'ai ce qu'il faut. A tou't..." et peu
après surgit une belle caisse qui se gare au parking un peu plus loin..
Je n'ai pas su la suite, sûrement passionnante..