Ce blog parle de villages dont on s'occupe peu dans les médias, parfois miniers comme Saint Florent sur Auzonnet, niché dans une vallée retirée, envaginé au creux de montagnes, Molières sur Cèze, Le Martinet, Saint Jean de Valériscles, La Grand Combe etc... Une vie poétique et dure à faire renaitre pour tous. Germinal. Ayant filé plus loin que prévu -grâce à Aliaa Elmahdy- il est à présent bilingue français-anglais. This blog speaks about Cevennes villages unknown in media, sometimes mining (coal), Saint Florent, nestled in a secluded valley, Molières, Le Martinet, St. Jean, La Grand Combe ... A poetic and hard life revives here. Germinal (Zola). Having spun further than expected, thanks to Aliaa Elmahdy, it is now bilingual. Note: if someone finds mistakes in english, I would be pleased if he corrects them ! Thanks. Hélène Larrivé

vendredi 8 juin 2012

Le goût du pouvoir...des associations et ses conséquences comiques.. the delicious taste of power and the role of some associations to climb the social ladder...

Le complexe de Saccard ("La curée", Zola)

The complex of Saccard ("The curee", from Emile Zola)


Le pouvoir, si minime soit-il, n'est parfois pour certains qu'un tremplin social (ou économique). Il arrive que cela prenne des proportions comiques extrêmes : ainsi voit-on des politiques vocatifs type Saccard (Zola) dire ouvertement à leurs proches qu'ils briguent (par exemple un mandat) uniquement pour atteindre enfin une position (compensant ainsi un manque humiliant d'assise sociale, financière ou simplement de réputation.) "Tout ce que je cherche c'est le pouvoir et le fric, une fois que je les aurai, je "leur" montrerai qui je suis! Avec le fric je pourrai écraser tout le monde.." ainsi s'exprime (sur cassette!) un -minime- politique de village frustré par une carrière plutôt ratée par ailleurs, vis à vis de sa femme, pour la énième fois. Fréquent, exceptionnel ? Difficile de savoir, ce genre de propos se tenant en général strictement en privé (lien) et étant rarement enregistré. 
 


Mais voilà, il arrive qu'un/e proche en fasse état tout de même ensuite! souci de justice? Rétorsion? Les cas divergent. Mais ce qui est sûr, c'est qu'on l'accusera de vouloir se venger (voir l'affaire Taikedine ou Gaubert, voire Noir) : il ou elle serait impliqué/e, ne serais-ce que parce qu'il ou elle n'a rien dit longtemps. Cercle vicieux, on n'a rien dit donc on continue à se taire car on est mouillé. Or un Saccard se comporte souvent de la même manière, sordide, égoïste, envers ses proches, qu'il utilise sans égards pour leur personne, et qui en premier souffrent d'un tel cynisme : Michel Noir livre à la justice des pages intime de sa fille dépressive, cf le livre de celle-ci "Mieux vaut perdre sa fille que les élections", lien avec la vidéo... ou, d'une moindre manière, de petits édiles de bled exploitent jusqu'à la corde leurs épouses pour toutes sortes de tâches annexes mais épuisantes et fondamentales qui leur servent, eux et non elles (confection de repas, organisation de fêtes, cérémonies, assistanat social, chauffeur-livreur-jardinier etc..) Être femme de Maire n'est pas une sinécure quelquefois. (De plus, si sa personnalité est celle d'une énergique ne rechignant pas à la tâche par tout temps et à toute heure, il sera aisé devant le populo naïf de faire passer quelques décisions impopulaires à son compte pour se dédouaner.)

Hélène Gaubert

Michèle Ribot (lien)  










    

     

                                                                               

Trois femmes courageuses fort différentes (lien) mais qui ont tenu bon.


Nicola Johnson
La question sous jacente, lorsqu'il s'agit d'époux/ses est : comment a-t-il ou a-t-elle accepté si longtemps et n'a-t-il/elle réagi que si tardivement, par exemple au moment d'une séparation et mettons de quelques bisbilles au sujet d'une indemnité compensatoire ? (Affaire Le Pen, affaire Taikedine.) La position d'une donneuse d'alerte ou d'un donneur d'alerte peut être affaiblie... Mais c'est un cercle vicieux, on n'a pas parlé donc on ne le peut plus ensuite sous peine d'être taxé de complicité, c'est ainsi que cela fonctionne. Or dans ces affaires de corruption (qui parfois mettent en jeu des sommes énormes) le réseau de gens impliqués, certains beaucoup plus que d'autres, forme une véritable toile d'arignée inextricable. Dans ces histoires ou dans d'autres encore plus glauques (affaire de Villiers, dénonciation par un de ses fils de viols par un autre, apparemment couverts par le patriarche et tout le clan de peur d'éclabousser sa carrière) si personne ne parle, c'est parce que tout le monde (les proches aussi) a peur, soit de rétorsion, soit de tomber avec le dénoncé, soit de faire chuter des innocents ou pire d'être accusé de mentir ou d'être fou. Il faut donc un certain courage pour se lancer et pour les soutenir. (Dans l'affaire de Villiers, seule une cousine a osé témoigner pour le plaignant et elle avoue clairement avoir peur depuis. Le chef est impitoyable vis à vis des "traîtres". Quant au fils, on a évidemment tenté de le faire passer pour "fragile" mentalement.) 

Le "Saccard" s'arrange toujours pour mouiller tout le monde autour de lui, soit directement (par l'argent, quelques services), soit de fait s'il s'agit d'un époux/se ou d'enfants. (Affaire Gaubert cf la menace, enregistrée par sa femme ! "si je tombe, tu tombes aussi et je m'arrangerai pour que tu ne vois plus jamais les enfants en prime..") Même réflexion d'un autre (un élu celui-là) "tu seras seule et ne verras plus les enfants, c'est moi qui les aurai.. par (geste de frotter son pouce sur l'index)." Il ne faut pas le nier ni faire dans le roman rose : cela arrive parfois en effet, tous les enfants, surtout formatés de cette manière, ne sont pas des héros. (Les enfants Gaubert, Le Pen, etc..) Donc la menace joue.. quelquefois.

Reste tout de même que l'affaire Karachi par exemple a été éclaircie (en partie) grâce à la dénonciation de son porteur de valise de mari par Hélène Gaubert suivie par celle de Nicole Johnson ex Taikedine -des dépositions en tout points analogues-. Le problème n'est donc plus ici de savoir pourquoi elles ont parlé ou parlé trop tard mais qu'elles aient enfin eu le courage de parler.

 

Mais voilà ! toutes les affaires ne sont pas celle de Karachi. Il en est partout de minimes qui justement en raison de la faible importance de leurs enjeux glissent sans vagues ou presque... alors qu'elles pourraient facilement sortir. Les associations parfois jouent le rôle de courroie de transmission, servant soit à obtenir des subventions, soit à enrichir quelques happy few par diverses méthodes qu'il n'est pas ici utile de détailler (fausses factures, pot de vin d'entreprises) soit pour quelques ambitieux à se positionner en vue d'un mandat ou d'un autre... Il faut toutefois un prétexte et pour cela s'engouffrer dans un créneau qui marche, l'art contemporain par exemple, ou la restauration de patrimoine, sont d'excellents rapport (ce qui ne veut évidemment pas dire que toutes les assoc fonctionnent ainsi.) Et go, dossier bouclé en cinq sc, il suffit de trois personnes et voilà une assoc créée, avec un Pré-si-dent. Si en plus le quidam est déjà un édile, les choses se corsent. Il fera ce qu'il veut. Imiter par exemple grossièrement des signatures de "membres" pour signer le bail d'un lieu qu'il est censé préserver... (dont ensuite, cerise sur le gâteau, il se prétendra plus ou moins directement propriétaire) user de chantiers d'insertion pour les travaux qui vont le booster puis organiser fêtes et prestations (payantes).. lucratives en argent et en notoriété... avec l'accord (au cas où celui-ci n'est pas lui-même un élu) d'édiles croyant parfois sincèrement qu'il stimule un village en déshérence.. alors que c'est souvent l'inverse, les impôts étant augmentés sans réel profit pour les villageois et le lieu censé être ouvert étant au contraire barricadé, réservé aux clients et à quelques prestigieux -et argentés-, bouclé parfois avec ses alentours devenus ainsi volontairement inaccessibles et sous peu, si personne ne réagit, accaparés : on est mieux entre soi. Exit le plouc qui ne rapporte rien (lien).

 Le bout d'un chemin en partie restauré... inaccessible avant!!!!

Le Midi et certaines régions pauvres aussi meurent de cela (lien avec le blog-base)


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Politic power, however small it is, is sometimes for some ones, just a springboard social (or economic) it is well known, but it happens this takes extreme proportions: thus we see such vocatives politicians (type Saccard from Zola) saying their relatives, openly that they want (for example a mandate) only to reach a position, to compensate an humiliating social rank, for money or simply reputation. "All I want is power and money and once I have them, I will show "their" who I am! With the money I can crush everyone .." as  is expressed (on cassette!) by a small politician frustrated by his missed career... to his wife, stunned. Frequent, exceptional? Difficult to know, that kind of talk usually is in strict privacy. 


 But it happens sometimes that a close friend, wife, child... reports this. For justice? Retaliation? The cases diverge. But what is certain is that they will be accused of seeking revenge (Cf case Taikedine, Gaubert or Lenoir) which is not necessarily their aim : A"Saccard" often behaves the same way to all, including his family who first suffers from such a cynicism. (Case Lenoir, who disclosed to judge ... the diary of his depressed daughter, Cf her book "Better to lose her daughter than the elections").


The underlying question, when the informations come from spouse is: how did he/she accepted so long and why did he / she reacts so belatedly, for example at the time of separation, with few squabbles about a compensation? (Le Pen's case, Taikedine...) The position of a "donor alert" or a whistleblower can be weakened... relatively. But it does not matter. Because in these stories of corruption (which sometimes involve huge sums) or other more glaucous (Case of de Villiers, a denunciation by his son of rape by another, apparently covered by the patriarch of the clan and all, afraid to splash his career) if no one speaks, it is because everyone (including relatives) is afraid by retaliatory or to fall down with the denunced, or worst, to be accused of lying or being mad. (In the case of de Villiers, only one cousin dared to support the complainant and she admits to be frightened now. -The victim was obviously said mentally "fragile"-.) The "Saccard" always manages to "wet" everyone around him, either directly (by money or some services) or in fact (his wife/husband/children). Cf the threat of Gaubert, recorded by his wife! "If I fall, you fall with me, be ruined, and I'll arrange for you do not see anymore children as a bonus ..")


Nevertheless remains that the case for example of Karachi has been clarified (in part) by the denunciation of her suits-carrier husband by Hélène Gaubert, followed by these of Taikedine's wife -depositions at any point like-. The problem here is no longer to find out why they spoke so late but if their statements are true. Evident as it seems.



But all cases are not Karachi. There is everywhere minimal ones that precisely because of the small size of their stakes glide without waves or almost... Associations sometimes play the role of a transmission belt, used to obtain grants or to enrich some happy few by various methods it is not useful to detail here (false bills, grant diversions  and so on) or for some ambitious to confort their position (for a mandate for example) ... But for that, they should step into a juicy niche "that works right", contemporary art for example, or restoration of heritage, it is excellent (which obviously does not mean that all the assoc. act in this way) ... and go, file completed in five scs, just three persons and the assoc is create, with a Pre-si-dent. If in addition he is already an official elected, it is better (for him). He will do what he wants. To imitate roughly  the signatures of "members" to sign a lease for a place that he is supposed to preserve ... (whose, cherry on the cake, he will claim more or less to be the owner) , integration projects (free) that will boost him, (with benefit).. in money and fame... with the agreement (if it is not itself an elected) of the town halls holders sincerely  believing he enriches dormant village.. (sometimes it is the oposite: taxes being raised on the villagers without any real benefit for them ... and the place supposed to be open and restaured, instead is barricaded (reserved for customers and a happy few -richi ones-), sometimes WITH its surroundings... became voluntarily completely inaccessible soon, monopolized if nobody acts against : it is better to stay between ourselves. Out the redneck who cannot pay.
So, some poor countries are dying.