L'heure des excuses et de la reconnaissance est
venue. "Je suis désolé pour ces personnes qui ont vécu dans un tel
environnement" a déclaré mardi 5/2/2013 le Premier ministre irlandais.
Un peu court. "L’Etat devait apporter le meilleur soutien possible"
a-t-il ajouté. Un peu vague. Elles vivent pour la plupart au Royaume-Uni et
refusent de revenir en Irlande.
Les esclaves
des Magdalena
Sisters Convents
Entre 1922 et 1996 on estime à plus de 10.000 le
nombre de femmes qui furent internées sur ordre de la justice, de l'Etat (26%
), de l’Église ou de leur propre famille dans les couvents-bagnes des Magdalena Sisters Laundries (laveries). Elle
sont celles dont personne ne veut, qui font tache malgré elles,
mères-célibataires, filles désobéissantes, prostituées, orphelines, enfants
nées hors mariage, de l’inceste, de viol. Placées parfois dès leur plus jeune
âge, elles ont dû toute leur vie laver le linge de familles bourgeoises, des
hôpitaux et de l'armée sans salaire ni espoir de sortir un jour et la plupart y
sont mortes. QUESTION : OU ET A QUI ALLAIT L’ARGENT QU’ELLES
RAPPORTAIENT ?
.
Margaret était l'une d'elles. Arrivée au bagne à
2 ans et 4 mois en 54, on lui a aussitôt attribué le matricule 322 comme en prison ou en camp de concentration -sans tatouage cependant-. (Il en en avait donc 321 avant elle.)
Avant 5 ans, elle préparait le petit-déjeuner pour 70 enfants dès 4 heures de
matin, ne connaissait rien du monde extérieur et ne savait pas ce qu'était
l'argent. Elle est tombée enceinte derrière ces hauts murs (livreur,
ouvrier, viol ?) et n’a revu ses jumelles qui lui avaient été retirées à 7
semaines que 23 ans plus tard grâce à leurs propres recherches… et elle
est morte en 2003 à 51 ans.
.
Pour l'opposition et les associations de victimes,
le "je suis désolé"
passe mal. Crainte de devoir verser des indemnités trop importantes à ces
survivantes qui, pour la plupart, ne réclament rien car souvent elles ne
veulent pas que la famille qu'elles ont réussi à fonder connaisse la
vérité sur leur passé ?
.
ICI MAINTENANT, IL Y A PEU DE TEMPS
(EN 58)
.
QUID DES PETITES FILLES COMME JOSETTE, RECUEILLIES PAR LES RELIGIEUSES D'UNE INSTITUTION DRAINANT LA BONNE BOURGEOISIE DU BLED, VOUÉES
A L’OUVOIR [APRÈS AVOIR APPRIS QUELQUES RUDIMENTS, LIRE, ÉCRIRE, COMPTER, LE
CERTIF PARFOIS OU POUR LES SURDOUÉES COMME ELLE, LE BREVET]… C'EST-A-DIRE A
COUDRE, LESSIVER, CUISINER ET SERVIR LES "DEMOISELLES" [AINSI APPELLE-T-ELLE ENCORE LES
PENSIONNAIRES PAYANTES DE BONNE FAMILLE] QUI ÉTUDIAIENT ET DEVINRENT QUI MÉDECIN, FEMMES DE NOTABLES, PROF.. ETC? LA
BOITE EXISTE ENCORE, RELATIVEMENT RENOMMÉE.
CA NE SE PASSE PAS AU SIÈCLE DERNIER MAIS EN 58. DE L’ARGENT RAPPORTE PAR LEUR
TRAVAIL [ELLES COUSAIENT ET BRODAIENT AUSSI POUR DES CLIENTS EXTÉRIEURS] ELLES
NE VOYAIENT JAMAIS LA COULEUR. PAR LA SUITE, LORSQU’ELLES AVAIENT 16 ANS, ELLES
DEVENAIENT BONNES : LES FAMILLES BOURGEOISES VENAIENT SE FOURNIR A SAINTE MARIE CAR PEU EXIGEANTES, BOSSEUSES ET TRÈS RELIGIEUSES, ELLES ÉTAIENT PARTICULIÈREMENT APPRÉCIÉES. CERTAINES DEVINRENT RELIGIEUSES, D'AUTRES COMME JOSETTE SE LANCÈRENT DANS LA SAINTETÉ POUR UNE BELLE CARRIÈRE. ELLE N'EN VEUT NULLEMENT AUX SŒURS. SANS ELLES DIT-ELLE JE NE SERAIS PEUT-ÊTRE PAS LA. UNE AMIE M'AVAIT AUTREFOIS PARLÉ SANS INSISTER, AVEC UN PEU DE GÈNE, DE "CES FILLES QUI TRAVAILLAIENT, DES ORPHELINES.." MAIS JE N'AVAIS PAS COMPRIS ALORS QU'ELLES AVAIENT LEUR AGE. L'UNE D'ENTRE ELLES ÉTAIT JOSETTE : ELLES NE SE SONT JAMAIS RENCONTRÉES.
Sisters Convents
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