Ce blog parle de villages dont on s'occupe peu dans les médias, parfois miniers comme Saint Florent sur Auzonnet, niché dans une vallée retirée, envaginé au creux de montagnes, Molières sur Cèze, Le Martinet, Saint Jean de Valériscles, La Grand Combe etc... Une vie poétique et dure à faire renaitre pour tous. Germinal. Ayant filé plus loin que prévu -grâce à Aliaa Elmahdy- il est à présent bilingue français-anglais. This blog speaks about Cevennes villages unknown in media, sometimes mining (coal), Saint Florent, nestled in a secluded valley, Molières, Le Martinet, St. Jean, La Grand Combe ... A poetic and hard life revives here. Germinal (Zola). Having spun further than expected, thanks to Aliaa Elmahdy, it is now bilingual. Note: if someone finds mistakes in english, I would be pleased if he corrects them ! Thanks. Hélène Larrivé

dimanche 20 mai 2012

On ne naît pas manipulateur, on le devient. One is not born perverse, but one becomes


Le mot pervers ou manipulateur et tous ces concepts unijambistes n'expliquent rien et laisse penser que l'on naît ainsi. C'est faux. On le devient par l'éducation : les parents formatent leurs fil/lles à la manipulation comme on leur apprend l'anglais ou les maths. Ceux-ci, lorsqu'ils ont tenté d'échapper au milieu familial, souvent délétère, peuvent alors alterner des périodes normales et des périodes de rechutes comme si le virus resurgissait lors d'un stress même minime.. pour se mettre en sommeil un temps (jamais très longtemps). 

 Ce n'est pas forcément un calcul et dans certains cas ils sont sincères. D'où le désarroi de la victime.. qui parfois SAIT, rien qu'à l'intonation de la voix, même au téléphone, s'il/elle est en phase "malade" (car c'est une pathologie dans la mesure où le sujet se détruit en même temps qu'il détruit l'autre) ou en rémission. Dans le premier cas, la voix est atone, blanche, met mal à l'aise, en décalage complet parfois avec ce qui est dit (par exemple il dit "ça va" sur un ton mourant.) 

 Les gens de ce type, détruits, vides, cherchent un tuteur pour se tenir, une victime pour s'en repaître.. mais ils finissent par la haïr justement parce qu'ils en ont un besoin vital (et, ils le ressentent parfois même si c'est à tort, la réciproque n'est pas vraie.) Ils savent eux-mêmes qu'ils ont ce besoin VITAL, c'est leur talon d'Achille, et pensent qu'elle le sait aussi (ce n'est pas toujours vrai).. donc cherchent à la persuader qu'elle ne peut vivre sans eux. Un transfert. Pour cela, il faut la dévaloriser, la détruire. Pas totalement, juste assez pour la tenir. Ils y parviennent parfois, pas toujours, il y a autant de sortes de victimes qu'il y a de sujets de ce type. Il est vrai qu'ils pratiquent par transfert, par exemple accusent l'autre de manquer d'empathie, d'être sauvage, d'être isolé/e.. alors que c’est eux qui souffrent de ne pouvoir accéder à l'autre. Mais la réalité souvent pointe son nez: malgré les apparences, c'est lui qui n'a pas d'amis, qui est d'une timidité qui confine à la pathologie, cela se perçoit lors d'une séparation (même brève) : elle est soudain très entourée et lui, seul.

Il va illico s'en chercher une autre car il ne peut supporter la solitude mais jamais elle ne sera aussi performante que la première.. qu'il va alors tenter de reconquérir tout en gardant l'autre sous le coude, on ne sait jamais. Il/elle a besoin de plusieurs "cordes" à son arc et de jouer de l'une contre l'autre; il prétend être un "sauveur", un cadeau inestimable qu'il daigne offrir à celle qu'il a choisie.. MAIS QUI NE LE MÉRITE PAS, un cadeau que d'autres QUI LE MÉRITERAIENT aimeraient bien recevoir... et il lui fait entendre que si elle n'en veut pas, si elle refuse d'être sauvée il y en a sur les rangs, pléthore. Il la met dans une situation d'angoisse ou de gratitude permanente.   

Cela n’exclut pas une valorisation paradoxale rarement pointée dans les analyses. Par exemple elle a peint un tableau qu’il va démolir savamment (mais elle peut n’en tenir aucun compte si elle a autour d’elle des gens qui l’aiment). Tout son discours est codé : "Ce n’est pas mal, mais enfin le bras n’est pas à sa place, ça fait difforme, enfin je ne sais pas, c’est peut-être voulu… en fait, c’est surtout la couleur qui gêne, ce rose bonbon, non, ça ne va pas, il faudrait un ton plus foncé, ou plus… mais c’est bien tout de même.. pour un début" etc… Ou encore au sujet d’un texte en anglais "c’est plein de fautes (il n’a même pas eu le temps de lire en entier) mais c’est drôlement courageux de te remettre à l’anglais à ton âge, chapeau, je vais te le corriger si tu veux.." (Or, le texte ne comprend aucune faute, il a été relu par une anglophone… et en prétendant "corriger" la syntaxe, en réalité, il commet des erreurs!) Mais lorsqu’ensuite le tableau (ou le texte) sera apprécié (celui-ci a été vendu immédiatement) il se montrera très fier d’elle. Affiché sur un panneau par exemple, il sera le premier à dire "c’est ma femme qui l’a peint" !!

Le sujet de ce type en un sens se mésestime lui-même et mésestime dans la foulée tous ceux qu’il a réussi à  séduire, comme un escroc ses dupes ; il n’a aucune confiance en lui, ne sait que penser : tout son discours est relié non pas à ce qu’il pense ou sent vraiment mais à ce qu’il suppose qu’il faut penser ou ressentir.. ou à ce qui va lui servir, lui (s’il est dans une phase normale ou s’il a quelque chose à demander, il va trouver un tableau/texte "bien" mais dans le cas où une rancune l’étouffe, il le démolira, comme un enfant de 4 ans.) Il ne sait pas où il en est, cela peut être relié à un déracinement et à un malaise devant une culture qu’il ne possède pas totalement. 

Malgré les apparences, il n’aime pas qu’on l’aime, ou plutôt il le recherche à tout prix mais ensuite, comme il "sait" (ou il "croit à tort" en) sa non valeur, il va mésestimer sa victime qui s'est faite avoir, qui donc est "pire" que lui, à la manière des escrocs se moquant intérieurement de leurs gogos. On peut le "sauver" en lui faisant prendre conscience de sa valeur, mais ce n'est pas une partie aisée à jouer et il ne faut jamais baisser la garde car alors il a tendance à en profiter. Avec lui, ce sera toujours malgré les apparences une relation de pouvoir et d'intrigues. 

Une cause supposée, la confusion des générations : des relations de sur-valorisation paradoxales (ou de sous-valorisation) dans l'enfance avec un parent du sexe opposé qui confinent à l'inceste. La mère par exemple a traité son fils comme son mari : il fut un enfant-roi à qui on n'a jamais osé dire non mais dont on a exigé un total dévouement au clan.. Cette relation fusionnelle a vampirisé l'enfant, lequel, vidé de sa substance, sera contraint de pomper une victime pour vivre ensuite. L'archétype de cette configuration familiale est une mère beaucoup plus jeune que son mari (veuve ensuite) frustrée de toute vie affective et sexuelle ayant reporté sur son fils des affects en principe réservés à une relation sexuelle.. son fils avec lequel la différence d'âge est moindre qu'entre elle et son mari "officiel". L'histoire peut se poursuivre à l'infini si celui-ci, empêché d'avoir une vie sexuelle finit à son tour par se marier tardivement, en général après la mort de la matriarche, avec une toute jeune fille qui fera de même avec son fils etc.. Dans certains milieux où les mariages arrangés sont la règle absolue, cette configuration est banale.. et ses conséquences dramatiques, également. On ne naît pas pervers, on le devient. (Blog-base, lien)

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The word perverse or manipulative and  all these one-legged concepts explain nothing. It suggests that one is born like this, like black ou blue eyed. This is false. Education formats them. Their parents, as others teach English or math, sometimes teach them manipulation. Formate them. In order to succed in social live. When a child try to escape these family, often deleterious, he can then alternate normal and disorders period as if the virus, sleeping, awakes from times to times, during stress for example, even minimal.

This is not necessarily a calculation and in some cases they are sincere. The victim KNOWS sometimes, just at the intonation of voice, even over the phone, if he/she is being "sick" ("sick" because these subjects destroy themselves in the same way they destroy their victims) or in remission. In the first case, the voice is flat, white, completely out of step with what is said (for example he says "I am well" with a dying tone) and makes uncomfortable or scares, frighten.

People of this type, destroyed, blank, seeking a victim to feed on it .. in the same time hates her/him because they have a vital need of her (and, they feel, even if it is wrong, the opposite is not true.) They know they have a VITAL need of her, it is their Achille's heel.. and they think she knows it too (it's not always true) .. so, they seek to persuade her that she can't live without them. Transfer. For this, they must  destroy her/him. Not completely, just enough to hold her. (But there are many kinds of victims as there are different "pervers".) It is true, they practize transfer, for example, they accuse the other of lacking empathy, to be wild,  isolated.. whereas it is they who suffer from being unable to access the other. 

      But reality often shows its face: despite appearances, it is he who has no friends, who suffers a timidity that borders on pathology: the evidence bursts during a separation : one is suddenly surrounded, and he is alone. So, he finds another victim, very fast because he can't live alone... but she will never be as good as the first.. so, he tries to recapture her.. but keeps the other below the elbow, you never know ! He needs several strings to his bow and plays against each other, one against the other, everytime.
        He claims to be a "savior", a priceless gift that he deigns to offer to the one he has chosen .. BUT WHO DOES NOT DESERVE HIM, a gift that others who deserve its better would be pleased to receive ... and if she does not want this gift, if she refuses to be saved, there are lot who are on the file waiting ! He puts her in a state of permanent anxiety or gratitude.
      This does not exclude a paradoxical valuation of his victim, rarely observed in the analyzes. For example she painted a picture he will demolish cleverly (but she don't care if she has people around her who love her). His whole speech is coded, full of inuendo : "It's not bad, but finally the arm is not in place, it's been distorted, but I don't know, it may be wanted ... in fact it is especially the, pink, no, it should be a shade darker, or more ... but it's good anyway .. for a first paint" and so on... Or about a article in english "it is full of mistakes (he has not even had time to read it all !) but it's brave of you to begin to write in english at your age, I'll correct you if you want .. " (and, claiming to "correct" syntax, in reality, he makes mistakes!) But then when the paint (or text) will be appreciated (for example it was sold immediately) he will be very proud of her. Displayed on a billboard, for instance, it will be the first to say "it's my wife who painted it"! As a children.
      These subjects underestimate themselves and then undervalue all those they managed to seduce. He has no confidence in him, thinks his victim despises him as he despises himself, his whole discourse is related, not to what he thinks or feels but what he  supposes everybody think or feel .. or what is useful for him (when he is in a normal period or if he has something to ask, he will find the picture / text "good" but if he has something to reproach, he will demolish it.. as a child of 4 years.) He does not know where he stands, this can be related to a dislocation,a discomfort with a culture that does not understand totally. 
     Despite appearances, he does not like to be loved, because he "knows" (or he "mistakenly believes") that he doesnt' worth it.. so he underestimate those who has fallen in love with him : he/she is"worse" than him.. like a crook jokes about his duped victim. One can "save" him by making him aware of his value, but it's not easy to play and you should never let our guard down because then it tends to enjoy. With him, you cannot be depressive and weak, it will always be a relationship despite appearances, of power and intrigue.
     A supposed cause: the confusion of generations, an paradoxical over-valuing   (or undervaluation) in childhood by a parent of the opposite sex, bordering on incest. The mother for example treated his son as if he were her husband: he was a boy-king, nobody dare to say him "no"... but the mother requires of him a total dedication to the clan .. This symbiotic relationship has sucked the child, which, exhausted, will be forced to pump a victim in order to live. The archetype of this family configuration is a mother much younger than her husband (then widow) frustrated of all emotional and sexual life, with his son treated as her husband, on the model normally reserved for sex .. his son with whom the age difference can be less than between her and her husband "official"! The story can be continued indefinitely if the son, unable to have sex, marries late, usually after the death of the matriarch, with a young girl... who will do the same with her son, and so on, it is a vicious circle... In some environments where arranged marriages are the rule, this configuration is frequent... and its consequences, too. One is not born perverse, one becomes. (Blog-based, link)




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